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Bethlen et Georges Rákótzi, encouragèrent activement les mineurs. Mais leur bon vouloir n’amena pas les résultats qu’on pouvait attendre, car à l’époque où les Tatars et les Turcs ravagèrent la province sous Georges II toutes les villes du district des mines furent saccagées. L’industrie s’arrêta subitement.

L’exploitation des mines n’a pas discontinué depuis que la Transylvanie s’est soumise au gouvernement autrichien. Les travaux sont constamment en pleine activité ; toutefois on peut regretter qu’ils ne soient pas dirigés avec intelligence. Nous avons exposé au précédent chapitre le mode d’exploitation usité dans ces mines. Les paysans fouillent de côté et d’autre, en pleine liberté, sous la condition d’apporter au trésor une partie de leur récolte. C’est là un moyen en apparence fort commode et surtout très économique pour le trésor, qui perçoit chaque année et sans frais un revenu net considérable ; mais il en résulte de très graves inconvénients.

On confie des travaux d’art à des hommes ignorants et isolés, tout à fait incapables de les mener à bien. Au moindre obstacle qu’ils rencontrent ils se rebutent, abandonnent la mine et vont chercher ailleurs, car il leur faut nécessairement une récolte qui les fasse vivre. Il arrive alors que le paysan a perdu ses efforts, tandis que sa mauvaise besogne exige des travaux de réparation. En outre il s’est accoutumé à se méfier des offi-