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se destinent aux professions libérales qui atteignent les classes supérieures, c’est-à-dire la catégorie que l’on appelle encore des togati, bien que les étudiants qui la composent aient quitté la toge, qu’ils portaient jadis, pour l’habit hongrois.

Nous croyons qu’on pourrait apporter au système d’éducation usité présentement à Enyed d’heureuses modifications. Il est évident, par exemple, que le temps des études est beaucoup trop long, bien que le cours de droit, qui, dans d’autres pays, n’appartient pas au collége, figure ici dans le programme de l’institution. On peut s’étonner, en outre, que dans un collége de Transylvanie, cette contrée si riche en minéraux, le cours de minéralogie ne soit pas compté entre les plus importants. Il est facultatif, partant fort négligé ; et cependant le professeur qui s’en charge est rempli de talent. Enfin il serait opportun de supprimer certains enseignements plus ambitieux qu’utiles, et de créer simplement une chaire d’agriculture. Rien ne répondrait mieux, selon nous, non seulement aux besoins du plus grand nombre des élèves d’Enyed, mais encore aux besoins du pays.

Les idées que nous exprimons ici viendront à l’esprit de quiconque visitera, même sans trop d’attention, le collége d’Enyed. S’il nous était permis de formuler nettement notre pensée sur cette institution, voici ce que nous aurions à dire : Il existe en Transylvanie, avec