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diplôme, n’étaient pas observés. « Je ne prétends pas, ajouta-t-il, que le prince trouve au mal un remède immédiat ; je désire que la Diète lui rappelle que notre charte est annulée, et lui demande d’écouter les adresses que nous avons déjà faites et celles que nous ferons encore. Exprimons la confiance que nous avons dans la justice de l’empereur. » Après ces paroles, tout le monde se leva pour appuyer la motion, et il fut décidé qu’au bas même de l’acte de prestation d’hommage il serait envoyé au prince la liste de tous les articles violés par le gouvernement de Sa Majesté.

Le journal la Patrie publiait le 6 février 1842 les lignes suivantes :

« Dans un temps où nos hommes politiques ne semblent avoir d’autre souci que de défendre leur propre intérêt, en s’occupant si peu de celui de la France, il est curieux de comparer leurs discours aux paroles qui se font entendre dans l’assemblée politique d’un pays éloigné, et encore arriéré dans la voie de la civilisation.

» La Diète de Transylvanie, assemblée depuis le 15 novembre, continue l’œuvre de celle de Hongrie en cherchant à émanciper les classes inférieures, tout en défendant contre l’Autriche les libertés déjà existantes. Dernièrement un membre proposait la fondation d’un journal spécial de la Diète, qui contînt les discussions de chaque séance. Un débat s’éleva alors sur la liberté de la presse, et, un député ayant dit que le gouverne-