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nier est soumis au prince. Les décisions des Diètes, decreta comitiorum ou articuli diœtales, n’ont force de lois que si elles reçoivent la sanction royale. D’autre part, le prince ne peut faire de lois sans le concours des États.

Aujourd’hui la majorité de la Diète appartient à la cause libérale, et appelle sincèrement les réformes devenues nécessaires. Pendant la dernière assemblée (1841-1843), les régalistes, c’est-à-dire ceux-là même qui étaient nommés par le prince, votaient en grand nombre avec le parti national. Quant aux députés, il va sans dire qu’ils forment le noyau de l’opposition. Entre les membres qui se signalent par leur patriotisme, on cite M. Joseph Zeyk, le comte Ladislas Teleki, M. Charles Zeyk, le baron Dominique Kemény, le comte Dominique Teleki, et le baron Denis Kemény. Ce dernier, qui conduit l’opposition, possède les qualités qui conviennent au chef de son parti. Ce n’est pas par la violence que la Diète de Transylvanie peut espérer de toucher l’empereur d’Autriche ; c’est en lui opposant une résistance à la fois forte et calme, en lui parlant au nom des lois dont il a juré le maintien. Sous l’égide du bon droit, cette assemblée peut adresser les représentations les plus énergiques au souverain et en obtenir des concessions, tandis qu’elle perd toute sa puissance si elle tombe dans les généralités pour formuler vaguement des accusations menaçantes. Sans doute la petite Tran-