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royal qui ouvre et clot la Diète par une séance solennelle. Le jour de l’ouverture il expose, dans un discours prononcé en latin, les propositions du prince. Avant la domination autrichienne, les États ne siégeaient pas invariablement dans le même lieu. Souvent, les villes étant au pouvoir de l’ennemi, ils se réunissaient dans un village. De là l’habitude de désigner la Diète d’une année par le nom du lieu où elle avait été convoquée. Aujourd’hui l’usage veut qu’elle s’assemble à Clausenbourg ; les citoyens doivent aux membres le logement gratuit.

On ne parle dans l’assemblée que la langue hongroise, qui a été de tout temps la langue politique et administrative du pays. Le droit d’initiative appartient à la fois au prince et aux États. La Diète examine d’abord les propositions du prince, puis ses résolutions, c’est-à-dire les réponses qu’il a faites aux représentations de la dernière assemblée. Viennent ensuite les gravamina, les griefs, qui occupent toujours un grand nombre de séances. On passe successivement en revue les griefs du pays, ceux des « nations » et des comitats, et enfin ceux des particuliers. Dans certains cas, dans celui de haute trahison par exemple, la Diète siège comme cour de justice. La charge de secrétaire de la Diète est remplie par un protonotaire qui dresse trois procès-verbaux de chaque séance. L’un est conservé aux archives, un autre est communiqué au commissaire royal ; et le der-