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pule d’oublier une paix que Ferdinand avait le premier foulée aux pieds. Sa course à travers la Hongrie fut prodigieusement rapide. Cassovie, Neuhausel, et enfin Presbourg avec la couronne royale, tombèrent en son pouvoir. Les États de Hongrie voulurent l’élever au trône ; mais il se contenta de recevoir le titre de prince du royaume, et appela au sein de la Diète l’ambassadeur de Ferdinand pour régler les différends religieux. L’envoyé de l’empereur offrit des conditions inacceptables ; il fut éconduit, et Bethlen, de concert avec les États, prit des mesures destinées à assurer la liberté de conscience. La religion de chaque citoyen devait être respectée, et les jésuites, à l’instigation desquels la paix de Vienne avait été violée, devaient être bannis à jamais. Les hostilités continuèrent au delà du Danube, grâce aux mesures des Français, qui encourageaient secrètement les Transylvains, et, malgré la défaite de Frédéric de Bohème, son allié, Bethlen força Ferdinand à demander la paix. Par le traité de Nicolsbourg, conclu le 21 décembre 1621, l’empereur autorisait le libre exercice des religions réformées, et cédait au prince de Transylvanie les comitats de Szathmár, Szaboles, Ugocsa, Bereg, Zemplén, Abauj et Borsod. De son côté Bethlen abandonnait ses prétentions sur la Hongrie, et rendait la couronne royale.

Les victoires de Tilly sur les luthériens d’Allemagne firent revivre les prétentions de Ferdinand II. Les pro-