PRÉFACE.
L’auteur de ce livre a habité le pays qu’il décrit. Amené dans une contrée nouvelle, il en a observé les mœurs, étudié la civilisation : il a recherché les événements historiques dont elle avait été le théâtre, tous les titres, en un mot, qui pouvaient la rendre digne d’être connue. Il lui a semblé que la Transylvanie, si petite sur la carte de l’Europe, méritait de fixer l’attention par la richesse extraordinaire du sol, la physionomie et le caractère des habitants, aussi bien que par les souvenirs qu’elle rappelle et les institutions qui s’y sont conservées.
Il lui a semblé aussi que nul moment ne comportait mieux un ouvrage de ce genre. À cette heure la Hongrie et la Transylvanie sont en marche. Elles sont entraînées dans le mouvement qui pousse aujourd’hui tous les peuples vers un but commun. On ne peut qu’applaudir sans doute à ce mouvement ; mais il ne s’accomplira qu’à la condition de les rapprocher, de les assimiler. Peut-être est-il bon de marquer le point de départ ; de décrire, alors qu’il fait le premier pas, un pays qui a de l’originalité.
L’auteur se plaît à reconnaître qu’il a été singu-