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André, à lui-même.

Effectivement.

D’Estrigaud.

Et, s’il ne tient qu’à vous de marier votre sœur à Lucien, vous avez là un devoir qui prime tous les autres, vous en conviendrez.

André, avec un demi-sourire.

Oui… s’il n’y a pas d’autre salut pour ma sœur.

D’Estrigaud.

Il n’y en a pas.

André.

Vraiment ?… Mais encore que dit-on ? que suppose-t-on ?

D’Estrigaud.

Votre sœur a écrit à Lucien.

André.

Écrit !… Cela devient grave, en effet… Comment le savez-vous ?…

D’Estrigaud.

Par Aurélie, qui a dérobé la lettre.

André.

Une lettre de ma sœur en de pareilles mains !… Est-elle très… significative ?

D’Estrigaud.

Je ne l’ai pas lue… Aurélie n’a voulu me montrer que la signature. D’ailleurs, elle ne sait pas que c’est de votre sœur, et je n’ai eu garde de le lui dire, mais elle