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Lucien.

Pardon, j’en ai une.

Tenancier.

Laquelle ?

Lucien, se tournant vers sa sœur.

Je ne me soucie pas d’avoir des gredins de fils qui m’apporteraient tous les ans vingt mille francs de dettes, et à qui je n’aurais pas le droit de faire de la morale pour mon argent. Me vois-tu leur disant : « Sont-ce là, messieurs, les exemples que vous a donnés… votre grand-père ? Votre grand-père était un homme sérieux, qui a édifié sa fortune par son travail ; un homme vertueux, qui a le droit d’être sévère aux peccadilles de la jeunesse, parce qu’il ne les a pas connues, parce qu’il n’a jamais aimé que votre grand’mère… »

Tenancier.

C’est bien, en voilà assez. On perd son temps à parler raison à un fou.

Lucien, bas, à sa sœur.

Sésame, ferme-toi.



Scène IV

Les Mêmes, GERMAIN, puis ANDRÉ et ALINE.
Germain, du fond.

M. Lagarde demande si monsieur peut le recevoir.