Aurélie. — À peine nous sortions… de la première représentation des Argonautes…
À propos, la pièce a-t-elle réussi ?
Oh ! succès énorme ! jamais on n’avait tant ri aux Cascades-Dramatiques ! Ça aura deux cents représentations, comme les Œufs de Léda ; pour ma part, je compte y retourner une quinzaine de fois.
Et Navarelte ?
Étourdissante ! Il y a une chanson qu’elle enlève avec une verve, tu verras… Ça s’appelle le Fils du gorille… ça fera fureur dans les salons.
Tu perds une lettre.
Et quel argot ! sous prétexte que la parole est aux Argonautes !
Le calembour est dans la pièce ?
Et bien d’autres ! un feu roulant ! Il y a la scène où Médée endort le dragon, vois-tu, c’est un chef-d’œuvre ! Naturellement elle l’endort avec du Champagne, dans un