Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Henri.

Pour quoi faire ?

Marguerite.

Puisque je vous demande cinq minutes, montre en main.

Henri, tirant sa montre.

C’est qu’elle est à répétition.

Marguerite.

Avez-vous peur que je ne la garde ? Me prenez-vous pour un mont-de-piété ?

Henri.

Non ; mais…

Marguerite.

Allons ; faites ce qu’on vous dit.

Henri, donnant la montre.

Prenez bien garde au moins à ne pas la secouer. Elle est très quinteuse.

Marguerite.

Je le crois bien : à son âge ! Maintenant, allez vous tapir sous votre lit, et n’éternuez pas.

Raoul, passant près de Henri.

Je lui tiendrai le nez.

Henri, faisant des efforts depuis un instant pour réprimer une envie d’éternuer.

Que c’est bête de parler de ces choses-là !… (Éternuant.) Atchi !…

Raoul et Henri entrent dans la chambre à droite.