LA BARONNE. --- Sur M. Maréchal.
LE MARQUIS. --- Vous l'avez dit.
LA BARONNE. --- Y songez-vous, marquis? M. Maréchal !
LE MARQUIS. --- Oui, je sais bien... Mais nous n'avons pas besoin d'un foudre d'éloquence, puisque nous fournissons les discours. Maréchal lit aussi couramment qu'un autre, je vous assure.
LA BARONNE. --- Nous l'avons fait député à votre recommandation, c'était déjà beaucoup.
LE MARQUIS. --- Permettez ! Maréchal est une excellente recrue.
LA BARONNE. --- Cela vous plaît à dire.
LE MARQUIS. --- Vous êtes bien dégoûtée ! Un ancien abonné du Constitutionnel, un libéral, un voltairien, qui passe à l'ennemi avec armes et bagages... Comment vous les faut-il? M. Maréchal n'est pas un homme, ma chère; c'est la grosse bourgeoisie qui vient à nous. Je l'aime, moi, cette honnête bourgeoisie qui a pris la Révolution en horreur depuis qu'elle n'a plus rien à y gagner, qui voudrait figer le flot qui l'apporta et refaire à son profil une petite France féodale. Laissons-lui retirer nos marrons du feu, ventre-saint-gris ! Pour ma part, c'est ce