Alors, permettez-moi une simple question : Savez-vous qu’à peine installé dans son consulat, M. de Mauléon a recherché la fille d’un riche négociant ?
Je le sais. — Après ?
Puisque vous le savez, je n’ai plus rien à dire.
Je n’étais pas libre, alors. Fallait-il que M. de Mauléon sacrifiât toute sa vie à un amour sans espoir ? Il n’a pas de fortune ; le mariage fait partie de sa carrière, et je suis bien sûre qu’il n’aurait pas manqué celui dont vous parlez s’il n’y avait pas apporté la nonchalance d’un cœur endolori.
À la bonne heure. Vous avez des indulgences que je ne m’explique guère.
Et vous, des sévérités que je m’explique trop bien.
Je suis suspect de partialité, je l’avoue. Ah ! je donnerais gros pour être votre frère ou votre oncle pendant cinq minutes.
Mais vous ne l’êtes pas.
Aussi je me tais. — Adieu, madame ; soyez heureuse.