Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/373

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La Marquise.

Pas précisément, mais je serai consultée. Il s’agit de ma filleule.

Sergine, vivement.

Clémence ?

La Marquise.

Vous voulez dire mademoiselle Charrier.

Sergine.

Et vous prêteriez les mains à cette alliance monstrueuse, vous ?

La Marquise.

J’avoue que je n’en vois pas bien la monstruosité.

Sergine.

En vérité, madame, vous perdez le sens moral.

La Marquise.

Vous vous oubliez, monsieur de Sergine !

Sergine.

Non, madame. C’est vous qui avez besoin d’être rappelée à vous-même. Quoi ! ce titre de marraine, cette autorité maternelle, vous l’emploieriez à jeter la noble enfant dans les bras d’un homme taré ?

La Marquise.

Rassurez-vous ; je n’en ai pas envie. C’était une épreuve. Je sais maintenant ce que je voulais savoir.

Sergine.

Et quoi donc ?