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Scène VIII

VERNOUILLET, CHARRIER.
Vernouillet.

J’ai été fort attaqué dans ces derniers temps ; mais je sais que vous m’avez toujours défendu, et je vous en suis profondément reconnaissant.

Charrier.

Mon Dieu, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de vous défendre…

Vernouillet.

Mais vous n’en avez pas laissé échapper une, j’en suis sûr ; et un mot de votre bouche a plus d’autorité que toutes les calomnies. (Lui tendant la main.) C’est entre nous à la vie, à la mort. (Charrier lui donne la main, en regardant instinctivement la porte par où est serti le marquis.) Ah çà ! mon cher, je ne suis pas un faiseur de vaines protestations : en quoi puis-je vous servir ?

Charrier.

Non, mon cher… ma conduite envers vous a été ce qu’elle devait être, et je n’en veux pas de récompense.

Vernouillet.

Pas d’enfantillage, mon ami ;… vous ajouterez à ma reconnaissance en m’offrant une occasion de vous la témoigner.

Il s’assied à gauche de la table.