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Clémentine, la retirant.

Alors, je le rétracte.

Pierre.

Puisqu’il n’y a personne !

Clémentine.

Voilà comme vous êtes, vous abusez toujours.

Pierre.

Vous trouvez que j’abuse ?

Clémentine.

Voyons, monsieur, ne prenez pas votre air grognon… nous allons au bal ce soir, et je vous ménage une surprise.

Pierre.

Est-ce de rentrer de bonne heure ?

Clémentine.

Pour cela, n’y comptez pas. Je me suis fait faire un costume charmant et très cher : le bal me coûtera cinq cents francs l’heure, si j’en sors à minuit et cent francs seulement si j’y reste jusqu’au matin… Soyons économes.

Pierre.

Vous avez toujours de bonnes raisons pour rentrer tard.

Clémentine.

Qu’est-ce que cela vous fait ? Je ne suis pas coquette.

Pierre.

Non, certes !