Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La Palude.

Si le préparateur d’un chimiste est si méprisable, comment daignes-tu faire des armes avec M. Chambaud ?

Pingoley.

Et avec qui veux-tu que j’en fasse ici ? Tu ne sais pas tenir un fleuret ; d’ailleurs je ne méprise pas ce jeune homme : ne devant rien à son nom, il a droit d’être savant à tire-larigot.

La Palude.

On te croirait stupide si on ne savait pas que c’est l’envie qui te fait parler.

Pingoley.

L’envie ?

La Palude.

Oui, l’envie : ma réputation et ma fortune t’offusquent.

Pingoley.

Oui, vieil écureuil. Tiens voici les journaux !

Entre un domestique portant tes journaux sur un plat d’argent.
La Palude.

Il n’y a pas de lettres ?

Le Domestique.

Non, monsieur le baron.

La Palude, prenant un journal.

Donnez le reste à monsieur le marquis.

Ils s’asseyent sur des bancs de chaque côté de la scène.
Pingoley.

Voyons les faite divers.