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Gabrielle, à Stéphane.

Une tasse, Monsieur ?

Stéphane s’incline et s’approche de Gabrielle.
Adrienne, bas à Tamponet.

Une tasse, monsieur ? Emmenez-le.

Tamponet, bas.

Une tasse, monsieur ? Emmenez-le.Très bien.

Stéphane, bas à Gabrielle.

Gabrielle, il me faut un moment d’entretien.
Tâchez de renvoyer votre oncle et votre tante.

Gabrielle, bas.

Je ne peux pas.

Tamponet, à la fenêtre.

Je ne peux pas.Voyez quelle lune éclatante,
Mon cher ! Si peu qu’on ait de poésie au cœur,
Cet astre attendrissant le remplit de langueur.

Stéphane.

Comment résistez-vous à l’admirer, barbare ?

Tamponet.

Qui dit que j’y résiste ? Allumons un cigare
Et sortons. Rien n’est doux, lorsque l’on sait aimer,
Comme de regarder la lune et de fumer.

Stéphane.

Quant à moi, j’aime mieux rester avec ces dames.

Adrienne.

Oh ! nous vous permettons de nous quitter. Les femmes
Ont toujours quelque chose à se dire en secret.