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Je descendis lentement l’autre versant de la colline.

Je marchai longtemps dans la neige qui crissait sous mes pieds.

J’avais déjà fait la moitié du chemin, lorsqu’un paysan m’offrit de monter dans sa voiture. Il allait aussi à la ville, et je me trouvai bientôt devant l’Orphelinat.

Je sonnai, et tout de suite la portière m’examina par le judas.

Je la reconnus. C’était toujours Bel-Œil.

Nous l’avions surnommée ainsi parce qu’elle avait un gros œil blanc. Elle ouvrit après m’avoir reconnue aussi. Elle me fit entrer, mais avant de refermer la porte derrière moi, elle me dit :

— Sœur Marie-Aimée n’est plus ici.