Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rendues tributaires. Ces trente à quarante mille hommes employés individuellement ou organisés en brigades actives, sont tous disciplinés depuis longtemps aux mêmes exercices et aux mêmes manœuvres, et se défendent avec les mêmes armes contre les ruses de la fraude et contre l’audace de la contrebande. L’alliance complète de ces deux milices financières, la concentration des forces respectives de ces doubles lignes d’observation, exerçant dans un même cercle leur vigilance inévitable et se prêtant un mutuel secours du centre à la circonférence, assureraient partout l’exacte application des tarifs, favoriseraient l’abondance des produits et ouvriraient une source féconde à l’économie. L’influence salutaire de cette réforme ne s’arrêterait pas seulement à fortifier le service actif des préposés extérieurs et à en diminuer les frais, elle s’étendrait aussi, avec des conséquences non moins utiles, à la réduction des opérations et des dépenses de l’administration locale et centrale.

Ces deux branches du ministère des finances se trouveront d’ailleurs secondées dans cette fusion naturelle de leurs travaux par les mesures déjà appliquées à leur ancienne organisation et par les simplifications complémentaires que nous avons indiquées.

Nous devons donc féliciter le ministère des finances de la réforme laborieuse qu’il a entreprise le 27 décembre 1851 pour rattacher à la même impulsion et à la même surveillance deux administrations trop longtemps séparées. Mais nous avons regretté que cette réorganisation administrative n’ait pas été facilitée et complétée par une autre réforme proposée sur le tarif compliqué des boissons, dans le rapport au roi du 15 mars 1830 et que nous rappelons