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pendieuse du cadastre ; enfin, qui enrichirait la propriété foncière des secours du crédit, par l’évidence et par la disponibilité des gages qu’elle offrirait aux prêteurs.

Tout en reconnaissant l’utilité des résultats géométriques obtenus sur l’étendue, la contenance et la configuration du sol des propriétés, nous pensons que l’administration doit abandonner la route tortueuse et sans issue où elle s’est égarée depuis tant d’années, et sortir de ce labyrinthe cadastral où elle a mal dépensé son travail et 130 millions de centimes additionnels auxquels s’ajouterait encore pour l’avenir un sacrifice perpétuel de 5 à 6 millions par année. Il faut enfin qu’elle entre dans la voie régulière et facile que nous venons de tracer, pour atteindre plus promptement le but vers lequel sont dirigés tous les vœux des propriétaires, et qu’elle s’était assigné à elle-même dans son rapport imprimé du 15 mars 1830 la fixité de l’impôt foncier.

Cette grande mesure, aussi politique que bienfaisante, mettrait un terme aux funestes débats des agents du Trésor et des contribuables, à cette lutte fiscale incessamment renouvelée sur des prétextes mal justifiés, et qui répand partout le découragement, l’inquiétude et le mécontentement dans les esprits auxquels il importerait le plus d’inspirer du zèle, de la sécurité et de la bienveillance pour le pouvoir. Nous répéterons à ce sujet des paroles extraites du document officiel que nous venons de citer « Le Gouvernement ne doit intervenir dans une meilleure répartition de l’impôt direct que par la modération successive des contingents respectifs des départements, et il ne lui appartient pas de porter en quelque sorte une véritable atteinte à la propriété, en