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inscrite, se composait de 166 millions de rentes constituées, représentant un capital de 3 milliards 684 millions d’effets publics rachetables au-dessous du pair, et remboursables au pair, dès qu’ils en ont franchi la limite.

La première partie de ce passif général relatif à la dette flottante de l’Etat se partage en trois chapitres distincts la dette flottante spéciale du Trésor ; celle des emprunts contractés pour les ponts et canaux celle des dépôts de cautionnements.

En analysant les résultats du premier chapitre, nous reconnaîtrons que l’insuffisance des produits des anciens budgets a mis l’administration à découvert de 87 millions sur le service antérieur à 1814, de 79 millions sur celui qui a été exécuté dans la période de 1814 à 1830, et de 89 millions sur les exercices suivants. Ces trois avances avaient élevé le découvert resté définitivement à la charge du Trésor à 256 millions. Répétons de nouveau que la dette flottante, créée par ces avances, est insuffisante pour absorber les 3 ou 400 millions de fonds libres que l’intérêt même du service commande à l’administration de ne pas repousser, tels que les 125 millions placés par les communes et les établissements de bienfaisance, les 40 millions déposés par les adminstrations spéciales, les 50 millions d’avances des comptables indispensables à la sécurité du Trésor, les 15 à 20 millions de traites et mandats nécessaires aux relations de la caisse de Paris avec celles des départements, enfin les émissions de bons du Trésor réclamés par les besoins du public et pour la conservation de ce précieux moyen de crédit. Il eût donc été déraisonnable de ré-