Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prévu pendant le cours d’une période financière qui avait à peine élevé leurs cours moyen au-dessus de 50 francs.

Il est seulement nécessaire de constater qu’à dater de 1802 l’administration a écrit, en tête de chaque extrait d’inscription, la désignation formelle de 5 p. 0/0 consolidés, déclaration décisive, qui n’a fait succéder ce nouveau titre à celui de rentes perpétuelles que dans l’intention de fixer, de la manière la plus manifeste, leur capital remboursable, d’en fonder la consolidation, suivant le texte du rapport fait au Corps législatif, par l’affectation spéciale des contributions directes, et de ne plus laisser aucun donte sur la valeur réelle dont l’État s’est reconnu débiteur envers les porteurs de ces extraits du grand-livre qui, à peine renouvelés, se sont répartis, comme les précédents, sans aucune distinction d’origine, entre tous ceux qui les ont reçus directement de l’administration ou qui les ont volontairement demandés aux échanges de la Bourse.

A dater de 1814. et par la résolution patriotique du ministre des finances[1], une ère nouvelle s’est ouverte pour le crédit. Ce précieux moyen de gouvernement est devenu notre providence dans les jours de détresse, et le germe fécond de la prospérité renaissante du pays c’est avec son unique secours que la France a pu solder la rançon d’une accablante occupation militaire aux peuples si longtemps tributaires de nos victoires, faire honneur à tous ses anciens engagements et préparer le développement rapide de la richesse nationale. L’appui de la confiance

  1. M. le baron Louis.