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la promptitude et l’universalité du mécanisme administratif et de l’action du gouvernement, semblent plus que jamais favoriser la solution du problème difficile de la péréquation générale, ou, en d’autres termes, de l’égalité proportionnelle des charges publiques.

Ce n’est pas pour la vaine satisfaction de voir se réaliser une vue spéculative, que nous sollicitons l’examen de cette importante question financière ce n’est pas non plus pour provoquer le renversement des impôts établis, car nous acceptons leur existence comme un puissant argument en leur faveur mais nous croyons qu’il est indispensable de les protéger désormais par une démonstration conforme à la saine théorie et tout à fait convaincante pour la raison publique. Nous pensons même qu’il devient chaque jour plus pressant d’expliquer à l’opinion publique une situation qui n’est pas suffisamment connue, afin de faire apprécier plus exactement la proportion relative des charges supportées par les différentes classes de tributaires du Trésor.

Nous tenterons, au surplus, en terminant ce premier livre, qui retrace le tableau de tous les revenus de l’État, de déterminer aussi approximativement que possible la part contributive des propriétaires et celle des consommateurs.

Mais nous regrettons, à ce sujet, que la vérité tout entière ne se soit pas révélée jusqu’à ce jour avec une assez frappante évidence et n’ait pas même appris à tous les regards la véritable importance relative des impôts directement assis sur les personnes et sur les propriétés. Car cette vérité salutaire aurait averti la législature sur le danger d’épuiser en temps de paix la matière imposable