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même à l’intérieur, ces écoles préparatoires d’élèves qui pourraient suppléer à l’insuffisance des classes, et adoucir un ancien mode de recrutement difficile à défendre contre l’influence de nos mœurs et de nos institutions nouvelles.

Nos conventions avec l’Angleterre et les États-Unis, établies d’après le principe d’une exacte réciprocité, ont déjà fort affaibli la part commerciale de notre pavillon, pour obéir à des nécessités politiques ou à des intérêts industriels qui exigeaient sans doute le sacrifice de ces concessions. Le mouvement de notre cabotage a été aussi considérablement diminué par les’facilités accordées à l’importation de la houille étrangère et surtout par le développement des chemins de fer ; les progrès du sucre de betterave ont porté l’atteinte la plus grave à l’activité de notre navigation de long cours dans toutes les parties du monde et principalement avec nos colonies il devient donc chaque jour plus nécessaire de ne point abandonner et même d’augmenter autant que possible les faibles avantages qui restent encore à nos vaisseaux marchands. Il ne faut pas oublier que nos échanges avec les parages les plus éloignés sont, en général, très-utiles à notre industrie, qui y porte plutôt ses produits que son argent. Cependant, si nous croyons juste et conforme à l’intérêt public de défendre le travail du littoral par des droits protecteurs, nous serions inconséquent à nos principes en cédant aux réclamations aveugles par lesquelles certains ports voudraient enlever aux fabriques nationales qui les emploient, des secours de tarif qu’ils obtiennent pour eux-mêmes. Nous ne pouvons pas surtout adopter la doctrine qui prétend que la quantité des