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des sucres s’est élevé en Angleterre à la somme de 161 millions pendant l’année 1861.


Cafés


Le droit sur le café avait été fixé à 104 francs 50 centimes pour 100 kilogrammes par la loi du 28 avril 1816. Depuis cette époque, le prix courant de cette denrée ayant éprouvé une diminution de plus des deux tiers, et s’étant abaissé dans l’entrepôt de 300 francs à 84 francs, l’ancienne taxe est devenue disproportionnée avec la-valeur nouvelle de ce produit exotique. La commission de l’Assemblée nationale, chargée de préparer la loi du 13 juin 1851, a voulu favoriser à la fois le développement de la consommation du sucre et celle du café, en proposant de faire descendre le taux du tarif à 66 francs par navire français pour la production de l’étranger, et à 49 francs 50 centimes pour celle de nos colonies. Mais cette modération du droit antérieur n’ayant pas été adoptée, il en est résulté pour le consommateur et pour le Trésor public une position défavorable qu’il était juste et utile de faire cesser le plus promptement possible par l’abaissement de l’ancienne tarification de 1816. Cette rectification prévoyante aurait eu sans doute pour effet de réserver là consommation la plus étendue à la production exotique, et de la préserver de toute usurpation d’un café indigène composé de plusieurs végétaux et principalement de la chicorée ; enfin, de venir en aide à nos colonies, doublement frappées par le sucre indigène et par l’émancipation précipitée des noirs.

Aussi la loi du 23 mai 1860 a réduit de moitié les