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Il ne paraît pas que l’abbé de Saint-Séverin ait amené cette nièce, sa future épouse, en Saintonge ; c’était assez de l’Auvergne. Mais il y eut des filleuls. Il avait pour agent le notaire de Dampierre, Jean-Henri Fromy-Beaupré. Il voulut être parrain de sa fille, le 8 octobre 1782, Marguerite-Henriette, alias Alexandrine, plus tard mariée à Audouin-Dubreuil et morte à Saint-Jean-d’Angély en 1876, âgée de 84 ans. Dans une lettre datée de 1786, il écrit : « Embrassez pour moi ma filleule » ; et dans une autre du 21 janvier 1787 : « Je vous prie de donner 24 livres à mon petit filleul et de l’embrasser pour moi. » Il avait même eu l’intention de témoigner plus efficacement sa générosité. Une lettre signée Delaunay dit : « Je suis chargé de la part de M. l’abbé de Lisle (sic) de vous prier de m’envoyer incessamment l’extrait baptistaire légalisé de celles de vos demoiselles qui est sa filleule, afin d’opérer solidement le bienfait honorable et avantageux qu’il a résolu de lui faire et dont vous êtes sûrement prévenu. » Cette date (12 janvier 1789) explique peut-être que ce « bienfait honorable » n’a été qu’une intention.

La même missive contient ce passage : « M. l’abbé de Lisle est aussi dans l’heureuse et la noble disposition d’aumôner les plus pauvres de ses habitants de Saint-Séverin ; mais il lui faut un coopérateur à cette œuvre exemplaire ; car il est malade et, quand il serait en bonne santé, il ne pourrait pas distribuer ses aumônes à