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Amhroise Paré, né vers 1517, à Laval, et mort le 22 décembre 1590, la même année que Palissy, fut premier chirurgien de Henri II, de François II, de Charles IX et de Henri III. On l’a appelé à juste titre le père et le réformateur de la chirurgie moderne. On a gravé sur le piédestal de sa statue élevée à Laval, sa patrie, ce mot admirable « Je le soignay, Dieu le guarit, » qu’il répétait en souvenir sans doute de ces paroles que prononçait le roi de France touchant les écrouelles : « Le Roi te touche ; Dieu te guérisse. »

Quand il fut question d’élever un monument à Bernard Palissy, j’avais, après la statue qui devait être la synthèse des éminentes facultés du personnage, artiste, potier, penseur, géologue, chimiste, écrivain, indiqué les sujets de quatre bas-reliefs qui pourraient orner le piédestal et être le commentaire en action de la pensée de la statue. Le premier sujet, c’est Palissy jetant, dans un moment d’enthousiasme irréfléchi, ses meubles et les planches de sa chambre au feu de son four qui va s’éteindre faute d’aliments, et retarder, peut-être empêcher à jamais, la découverte de l’émail. Prés de là sa femme se lamentant, ses enfants pleurant, et les voisins criant : Au feu ! à l’insensé ! Au second, c’est Palissy présenté dans son atelier à Charles IX et à Catherine de Médicis par le connétable de Montmorency, son protecteur. Au milieu des personnages de la cour on distingue les patrons de l’artiste, le duc de Montpensier, le sire de Pons, le comte de Burie. Au second plan, ses amis de Saintonge, le médecin Lamoureux, le maire Pierre