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décrire avec plus de précision les procédés de salification.

Palissy termine sa note sur le sel commun par une conclusion qui s’applique et aux sels marins et aux sels divers dont il a déjà parlé, et je dois reconnaître que les idées du potier ne lui appartiennent pas en propre. Il les a prises à quelqu’un. Écoutons.

L’un dit :

« Les sauniers amènent l’eau de la mer dans de grands réservoirs et étangs spacieux appelés jars, parce que l’eau sans doute y est stagnante (jacet) ; de là, au moyen de tubes de bois disposés à cet effet, ils l’amènent en un réservoir. »

L’autre ajoute :

« Ayant ainsi creusé certains canaux, ils ont fait venir l’eau de la mer jusqu’à un grand réceptacle qu’ils ont nommé le jard, et ayant fait une écluse audit jard, ils ont fait au bout d’iceluy d’autres réceptacles qu’ils ont nommés conches, dedans lesquelles ils laissent couler de l’eau du jard. »

Ne dirait-on pas un écho ? Plus loin, on lit d’une part :

« Et ayant nettoyé tous les dits marez communément au mois de May, quand le temps vient à s’eschauffer, ils laschent les bondes pour laisser passer telle quantité d’eau qu’ils veulent, et la font coucher dedans les conches, entablements, moyens et viresons, afin qu’elle se commence à eschaufer, et estant eschaufée, ils la mettent à sobriété dedans des aires où l’on fait cresmer le sel. » (Page 257.)

De l’autre :