Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sant d’autres ; l’Espérance, plaque unique, appartenant à M. Vitel, où le personnage appuyé sur une ancre lève les yeux au ciel ; un Fleuve, bas-relief représentant un être allégorique à demi couché sur des rochers et penché sur une urne ; un Mufle de lion ; le portrait qu’on donne faussement pour celui de Palissy et qui n’est ni son portrait ni peut-être son oeuvre ; un buste de vieille femme en cornette et en costume du seizième siècle, air maussade et rechigné ; on dit que c’est sa femme ; et comme c’est la seule terre de Bernard qui ne soit pas émaillée, des malins ont prétendu qu’il l’avait privée du poli ordinaire pour prouver combien son écorce était rude.

Or, de tous ces bas-reliefs et médaillons, plaques de poêle et autres, il est fort peu qui soient du maître. Ceux que nous venons d’énumérer sont catalogués par M. Tainturier et M. Delange (n° 59, 58, 56, 70, 54, 55), comme de Palissy. On fera bien de ne les lui donner qu’avec réserve.

Dans la cinquième série, vases et petits meubles, salières et socles, saucières et flambeaux, écritoires et fontaines, il faudra, des dix porte-lumières et chandeliers effacer, avec l’auteur lui-même, les cinq premiers, dont les plus anciens, selon M. Fillon, remontent aux dernières années de Henri IV, et peut-être les cinq autres. Mais on lui attribuera deux grands vases à pied dont l’un, surmonté d’un bouton élevé, est orné de quatre bouquets de fruits au-dessous desquels pendent des draperies, et l’autre montre deux enfants nus qui supportent des guirlandes de fleurs et de fruits ; un autre vase oviforme offrant