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CHAPITRE XVII

La Saint-Barthélemi. — Palissy échappe au massacre. — Sedan et les la Marck. — La duchesse de Bouillon. — Voyages à Meaux ; — en Valois. — Le sol de la Lorraine. — Le cristal de Fribourg. — Les poissons métallisés de Mansfeld. — Les faluns de la Touraine. — Voltaire se moque de Palissy et de Buffon. — Les brûlis des Ardennes. — Liège. — Spa. — Anvers. — La Normandie. — Retour à Paris. — Quatrième période. — Pièces apocryphes. — Pièces authentiques.

Arrive la nuit hideuse du 24 août 1572. Effrayé par sa mère, qui, aidée du comte dé Retz, du chancelier Birague, du duc de Nevers et du maréchal de Tavannes, ce dernier, seul Français parmi ces quatre astucieux Italiens, lui représente sa mort comme imminente s’il ne se délivre des réformés, Charles IX, après une épouvantable lutte d’une heure et demie contre ces fanatiques, laisse échapper l’ordre du massacre. Au son de l’horloge de Saint-Germain-l’Auxerrois, qui sonnait deux heures, et dont la reine mère avait avancé l’aiguille pour ôter à son fils le moyen de revenir sur sa concession, les huguenots sont égorgés. Le roi approuve les assassins, « non pas, comme le dit un calviniste fanatique d’alors, non pas qu’il y mist la main, » mais donnant des ordres, mais permettant ce qu’il pouvait empêcher, et encourant par là la lourde responsabilité d’une boucherie inutile et odieuse.