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à Bertrand de la Mothe pour terminer l’affaire et signer le contrat dont les articles étaient déjà rédigés. Après sept ans passés en Angleterre, il revint en France. Il fut encore employé en diverses circonstances importantes, en Navarre, 1579, contre Jeanne d’Albret en Périgord, 1589, contre l’armée des réformés, et envoyé par Henri III en Écosse et en Angleterre. Enfin il fut nommé ambassadeur en Espagne et s’y rendait, lorsqu’il mourut à Bordeaux, le 13 août 1599[1]. Henri III lui avait donné, en 1579, à la création, le cordon de l’ordre du Saint-Esprit.

Il est à croire que ce personnage important ne fut pas inutile au potier, et que la liaison commencée à Saintes se continua à Paris. Palissy, du reste, savait ménager ses protecteurs et conserver les amitiés qu’il s’était acquises. Il avait besoin de leur appui. Son métier, s’il lui donnait de la renommée, ne parvenait pas à lui acquérir la fortune, l’aisance, ou même le tirer de la nécessité. Le 4 octobre 1567, à Paris, par acte passé devant Yvert et Vassart, notaires, il avait emprunté de l’argent à François Barbot, marchand et bourgeois de la Rochelle. Trois ans plus tard, le malheureux ouvrier devait encore sur cette somme 45 livres tournois. Aussi le créancier s’impatientait. Le 20 novembre 1570, pour obliger maître Bernard à s’acquitter enfin, il fait rédiger par le notaire Tarazon la procuration suivante, que

  1. M. A. Teulet, en 1846, a imprimé sept volumes in-8o de sa Correspondance diplomatique. Il reste encore un volume au moins de lettres inédites que nous espérons pouvoir publier quelque jour.