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Bernard, Yvert et Vassart, ses notaires ordinaires. Mes tentatives pour obtenir de fouiller leurs minutes ont été infructueuses.

Grâce à une découverte récente, on est mieux renseigné sur l’endroit où l’architecte de la grotte des Tuileries avait ses ateliers. Les chantiers de travail établis pour la construction du palais n’avaient pas encore entièrement disparu sous Louis XIV. Au commencement de son règne, des plans manuscrits montrent dans les cours du château la place des fours et des baraques en bois. Or, au mois de juillet 1865, une tranchée ouverte dans la cour d’honneur des Tuileries pour la fondation de la nouvelle salle des États qui fera partie de la galerie restaurée des Tuileries et du Louvre, à 20 mètres de la porte située à gauche de l’arc de triomphe du Carrousel, mit à découvert une construction en briques, ayant l’apparence d’un cul-de-four. La tranchée devait l’effleurer à peine ; et comme on avait déjà rencontré deux autres fours sans intérêt, on allait passer outre. Heureusement M. Adolphe Berty, l’auteur de la Topographie historique du vieux Paris, était là, suivant ces déblais avec l’œil inquiet et vigilant du chercheur. Il obtint qu’on donnât quelques coups de pioche de plus. On reconnut bien un four de potier. Des briques vitrifiées, des carneaux, ouvertures pratiquées à la voûte, des gazettes, étuis dont se servait maître Bernard pour préserver ses pièces d’accident, ne laissèrent plus de doute. Enfin, pour achever l’évidence, il y avait des fragments de moules de figures et de plantes. Un des creux montrait un buste de