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réuni en un ces deux opuscules, puis s’est mis en quête du premier livre. Il l’a cru rencontrer dans un pamphlet intitulé :

Déclaration des abus et ignorances des Médecins, composé par Pierre BRAILLIER, marchand apothicaire de Lyon ; pour réponse contre Lisset Benancio, médecin à Lyon, pour Michel Jove.

Cet assez médiocre ouvrage est dédié, le 1er janvier 1557, à « noble seigneur Claude de Gouffier, comte de Caruaz et de Mauleurier, seigneur de Roisy et grand écuyer de France, » nommé aussi marquis de Cararaz, d’où le dicton populaire : Marquis de Carabas. Claude Gouffier est un des constructeurs du magnifique château d’Oiron, où son père, Artus Gouffier, et sa mère Hélène de Hangest, tous deux protecteurs intelligents des arts, avaient établi cette célèbre fabrique d’où sont sortis ces splendides pièces nommées improprement faïences de Henri II. C’est peut-être ce goût éclairé des Gouffiers, et en particulier de Claude, qui appelait alors à son château d’Oiron, pour le décorer, tous les artistes, sculpteurs, peintres, céramistes, qui aura fait établir entre lui et Bernard Palissy des relations, probables mais non prouvées, et qui aura donné l’idée d’attribuer au potier saintongeois un opuscule dédié au comte de Maulevrier.

Il y a entre la Déclaration et la Recepte des ressemblances typographiques qui peuvent d’abord faire illusion : mêmes caractères italiques ou romains, mêmes vignettes, mêmes manières d’imposer les sommaires et les fins de matières, même papier. En faut-il plus pour montrer que Michel Jove n’est que