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« On a comparé, écrit M. Cap (p. 26), le style de Palissy à celui de Montaigne. Son expression, en effet, est presque toujours vive, primesautière, comme celle du célèbre sceptique. Il l’égale souvent par son tour ingénieux, par une certaine verve de logique, par une liberté de pensée et de langage qui n’exclut pas la finesse et la malice. »

Cet éloge déjà suffisant ne suffisait pas à M. de Lamartine. « Il est impossible, dit-il[1], il est impossible après avoir lu ses écrits, de ne pas proclamer ce pauvre ouvrier d’argile un des plus grands écrivains de la langue française. Montaigne ne le dépasse pas en liberté, J.-J. Rousseau en sève, la Fontaine en grâces, Bossuet en énergie lyrique. Il rêve, il médite, il pleure, il décrit et il chante comme eux. »

  1. Dans le Civilisateur, juillet 1852.