Page:Audet - Jean-Daniel Dumas, le héros de la Monongahéla, 1920.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 87 —

avait mission d’organiser au portage le bataillon de la Marine, ce bataillon devait être formé de huit compagnies de 60 hommes chacune, de la compagnie indépendante de Villiers forte de 300 hommes, et de six brigades de milice, composées de 450 Canadiens : le marquis de Montcalm préparait son attaque sur le fort William-Henry dont il s’empara le 9 du mois suivant.

Jusque-là, les Canadiens, habitués à se battre à la manière des Sauvages, c’est-à-dire, en se tenant à couvert, ne prisaient guère la discipline européenne, laquelle d’ailleurs, ne convenait pas toujours aux combats qu’on se livrait dans le pays. C’est ce que les commandants français ne semblent pas avoir toujours compris. Ils affectaient même de dédaigner les milices qui combattaient de cette manière, laquelle a pourtant valu de nombreux succès aux Canadiens. M. Dumas n’en eut donc que plus de mérite d’avoir réussi à les façonner à l’image des troupes régulières.

Dès que cet officier eut instruit et exercé les milices canadiennes, qu’il les eut initiées à la discipline européenne et les eut formées en compagnies et en brigades, elles combattirent comme les Français et se montrèrent tout aussi braves, tout aussi fermes dans le combat. De fait, ce furent les milices canadiennes conduites par M. Dumas