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dans un mémoire déposé aux Archives de la Marine, prévenu de la marche des ennemis et fort embarrassé, avec le peu de monde qu’il avait, de pouvoir empêcher ce siège, se détermina à aller au-devant. » — « Monseigneur, écrivait à son tour, au ministre des Colonies, Madame de Beaujeu, après la mort de son mari, j’espère que vous voudrez bien faire attention au malheur que je viens d’avoir de perdre mon mari. Il s’est sacrifié à la rivière de l’Ohio, dont M. le marquis Duquesne lui avait donné le commandement ce printemps ? Enfin, son acte de sépulture le déclare « Commandant au fort Duquesne. » Ce point nous paraît donc bien établi. Le second qui en découle, ne l’est pas moins ».

« II° C’est à M. de Beaujeu que revient la gloire d’avoir triomphé de l’armée anglaise, 1o C’est lui seul qui conçoit et exécute le dessein d’aller attaquer l’ennemi : « Il se détermina à aller au-devant, dit le Mémoire déjà cité ; il le proposa aux Sauvages qui étaient avec lui. » Parlant de son beau dévouement, sa tante, la Mère de la Nativité, écrit : « Le Seigneur nous a enlevé le cher de Beaujeu qui s’est exposé et a sacrifié sa vie pour le salut de la patrie. » 2o Lui seul commandait en chef : « Il avait sous lui, rapporte la pieuse Annaliste déjà mentionnée, « MM. Dumas et de Ligneris, et quelques officiers subalternes. » Elle ne dit pas un mot de M. de Contrecœur. 3 ° En-