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La deuxième pièce intitulée : « Relation depuis le départ des trouppes de Québec, jusqu’au 30 du mois de septembre 1755 », n’est qu’un ouï-dire. L’auteur anonyme reconnaît lui-même n’avoir pas été présent à l’action ni au fort Duquesne. « Les regimans partagés par division de quatre ou cinq compagnies étoient partis pour se rendre en partie au fort Frontenac où nous devions former un camp et de là aller faire le siège de Choyen ; ce projet n’a pu avoir son exécution, ayant été obligé de les faire marcher pour empêcher les ennemis de faire celui du fort Saint-Frédéric, et on fut dans l’obligation de faire redescendre le régiment de la Reyne et notre première division qui étoit fort avancée ».

Les troisième, quatrième, et cinquième relations reconnaissent explicitement que M. de Contrecœur commandait au fort Duquesne. La sixième est encore un ouï-dire ; il n’y est d’ailleurs nullement question du commandant du fort. On voit tout simplement parmi les morts, « Monsieur de Beaujeu, Capitaine, Commandant. » Le document suivant est un État de l’artillerie, Munitions de guerre, etc., où il n’est pas non plus question du commandant. La lettre suivante est de M. de Lotbinière, elle est adressée, du Camp de Carillon, le 24 octobre 1755, à Monsieur le Comte d’Argenson. Il n’est aucunement question du commandant dans cette lettre.