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Du côté des Canadiens les pertes furent légères, soit une quarantaine d’hommes dont trois officiers tués et quatre blessés.

Le sieur de Beaujeu fut fort regretté des Canadiens et des Sauvages qui l’aimaient beaucoup.

Cette fois la bataille était bien gagnée, la victoire avait enfin couronné d’une façon éclatante les efforts presque surhumains de la valeureuse petite troupe. « Superbe fait d’arme d’une poignée de héros ! » s’écrie avec raison le P. Le Jeune.[1]

La défaite du général Braddock eut un immense retentissement dans les colonies anglaises et jusqu’en Angleterre.

Cette victoire de M. Dumas non seulement ferma à l’ennemi l’une des trois routes par lesquelles il voulait pénétrer jusqu’au cœur du pays, c’est-à-dire Montréal et Québec, mais produisit chez lui le désarroi et le découragement.

La colonie était sauvée. En récompense de cette glorieuse journée, l’une des plus mémorables de l’Histoire américaine, dit M. Garneau, M. Dumas fut fait chevalier de Saint-Louis l’année suivante (17 mars). Il avait magnifiquement mérité la croix d’honneur.

  1. Tableaux synoptiques de l’Histoire du Canada.