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ou mourir ! Telle fut sa détermination ; tel, le gage de l’heureuse issue, presque inespérée, qui vint couronner ses valeureux efforts.

Il faut examiner les incidents tels qu’ils apparaissent à la lumière des documents de l’époque.

Le général Braddock, secondé par le colonel Washington, s’avance à la tête de 2200 soldats contre le fort Duquesne. M. de Contrecœur, commandant du poste,[1] apprend par ses éclaireurs que l’ennemi n’est plus qu’à une faible distance du fort.

Le 7 juillet il réunit en conseil ses officiers pour délibérer sur ce qu’il convient de faire. Devant l’impossibilité de défendre le fort, qui n’a que peu de canons, contre un ennemi qui en possède plusieurs, et dont la force numérique est bien supérieure à la sienne ; constatant qu’on a tout à perdre et rien à gagner si on reste sur la défensive, mais qu’il vaut mieux payer d’audace, il est décidé, sur la proposition de M. Dumas,[2] appuyé par M. de Courtemanche, et à laquelle les autres officiers se rallient, de se porter au-devant de l’ennemi et de se mettre en embuscade sur la route par où il approche.

  1. Voir sa lettre à M. de Vaudreuil, du 14 juillet 1755, Aussi celle qu’il adressa au ministre, le 20 du même mois.
  2. Lettre de M. Dumas au ministre, 24 juillet 1756.