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remplies et des plus honorables. C’était l’exception rare qui confirmait la règle presque absolue.

Or, Jean-Daniel Dumas fut l’un de ces hommes qui, partis du dernier échelon, lentement, patiemment, à force de travail, d’honnêteté et de bravoure, réussirent à atteindre un sommet élevé dans la hiérarchie militaire française du xviiie siècle. La victoire retentissante de la Monongahéla, la bravoure et l’habileté dont il fit preuve à la tête de l’aile droite à la bataille des Plaines d’Abraham, puis, sa belle retraite de Jacques-Cartier à Montréal, constituent les brillants faits d’armes de sa carrière au Canada. En vertu de ces exploits signalés, il eut accès aux hauts commandements.

Les noms des parents, la date et le lieu même de la naissance de M. Dumas nous sont demeurés inconnus. En dépit des plus actives recherches, il a été impossible d’éclaircir le problème.

Est-il originaire de France ou du Canada ? Personne encore ne semble le savoir ; personne, du moins à notre connaissance, n’en a jusqu’ici fait mention. Mgr Tanguay lui-même garde le silence. Dans une note il affirme seulement que M. Dumas remplaça M. de Beaujeu comme commandant à la bataille de la Monongahéla, qu’il commanda les troupes de la Marine sous M. Rigaud de Vaudreuil dans l’expédition contre le fort George en 1757, qu’en 1759, il fut fait major général