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Vis-à-vis d’un ennemi si actif, si ambitieux, si entreprenant, les conjectures valent des démonstrations : le passé ne saurait nous rendre trop précautionnés pour l’avenir.

Par une fatalité qui ne se peut comprendre les Anglais connaissaient mieux que nous-mêmes avant la guerre, la carte topographique de nos possessions. Aidés d’un pareil secours, quel avantage n’ont-ils pas pour nous faire prendre le change. C’est donc relativement à cet objet que doivent se déployer toute la prudence et la sagacité de nos plénipotentiaires.

LIMITES

Je borne leur travail sur le Canada à quatre objets généraux :

1o La propriété entière des deux rives du fleuve et Golfe Saint-Laurent.

2o La propriété des lacs et rivières qui font la communication naturelle du Canada avec la Louisianne qui consiste dans le Lac Ontario, le Lac Érié et l’Ohio.

3o Qu’aucune des deux nations ne puisse faire des établissements sur les rivières qui arrosent les possessions de l’autre.

4o Que les deux colonies subsistent et s’accroissent par la population, sans couvrir leurs frontières