Page:Audet - Jean-Daniel Dumas, le héros de la Monongahéla, 1920.djvu/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 115 —


l’île de France. Il y eut conflit d’autorité entre le gouverneur et le conseil. M. Dumas paraît avoir suivi l’exemple de Frontenac en congédiant, et même en déportant un des conseillers à l’île Rodriguez. Le conseil supérieur ne manqua pas de protester contre cet acte de rigueur. Le gouverneur fut blâmé par le roi et rappelé en France. Ses successeurs n’eurent presque plus rien à faire dans la conduite des affaires des deux colonies ; il ne leur resta guère que le commandement militaire. L’intendant eut la gérance des finances, l’imposition des taxes, la direction de l’agriculture, du commerce, de la justice et de la police.

Le 29 novembre 1768, M. Steinauer, brigadier des armées du roi, remplaçait M. Dumas, en qualité de commandant général des deux îles ; c’est-à-dire qu’il gouvernait par intérim. Le nouveau gouverneur général de ces colonies, M. le chevalier Des Roches, chef d’escadre, n’entra en fonctions que le 7 juin 1769.[1]

Lors de son retour du Canada en 1760, le roi avait accordé à M. Dumas un traitement de 1200 livres.[2] Devenu gouverneur des îles de France et de Bourbon, son traitement fut porté à 2000 livres.[3] Le 12 décembre 1774, le ministre de la

  1. Colonial Office List, 1883, p. 124.
  2. Knox’s Historical Journal. Note by the editor.
  3. Liste des officiers civils et militaires. Archives publiques du Canada, série D-2, vol. 59.