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Ne dirait-on pas vraiment que les dernières remarques de M. Leclercq s’adressent au Canada, qui fut autrefois la Nouvelle-France, où plus de deux millions et demi d’habitants ont conservé avec un soin jaloux le parler des ancêtres — encore mieux qu’à l’île Maurice, car il n’y a pas de patois au Canada — malgré une séparation de plus de cent cinquante ans !

« Sous la Couronne de France, ajoute M. Leclercq, un changement radical s’opère dans le gouvernement de l’île. Dumas est envoyé, en 1767, comme gouverneur et Poivre comme intendant et commissaire-général de la Marine. La législation est codifiée, le conseil supérieur est réformé et devient un corps législatif et judiciaire, les fonctions publiques sont attribuées de préférence aux colons nés dans le pays. »

On voit par ce qui précède que le mode de gouvernement de l’île de France était sensiblement le même qu’en la Nouvelle-France.

Quelle part le colonel Dumas prit-il à l’établissement du gouvernement royal à l’île de France ? C’est ce que nous ne pouvons préciser en l’absence de la correspondance qu’il échangeait avec le ministre de la Marine.

Il n’eut cependant guère le temps de faire valoir ses qualités administratives. Ce qui était plus d’une fois arrivé au Canada devait se produire à