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ne veut mettre ce prix et que l’épouse marchandise reste en disponibilité.

Généralement, le mari n’accepte de séparation que contre une somme proposée comme don compensateur par la femme, c’est le divorce Khola par lequel l’épouse se dépouille pour payer à son mari la rançon de sa liberté. Dans ce divorce, l’amour propre joue un rôle, la femme a à honneur de ne pas paraître obtenir sa liberté à trop bas prix ; aussi laisse-t-elle au mari dont elle veut être délivrée, une partie de sa dot quand ce n’est pas sa dot tout entière.

En pays arabe, toute femme qui a cessé de plaire doit rembourser à l’homme la somme dont il l’avait payée. Le Cadi prête aux maris main forte, il ne prononce guère que le divorce Khola ; aussi, quand les musulmanes ont un cas où le divorce peut être rendu par autorité de justice, elles préfèrent recourir à l’impartialité des tribunaux français.

Le divorce peut être prononcé d’office par les tribunaux français, malgré la volonté du