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femme et si son mari lui déplaît, elle n’a pas à son service la répudiation, pour s’en débarrasser.

Quand chez les Musulmans polygames, une des femmes ne plaît plus ou ne rapporte point assez au mari par son travail, il n’est guère de torture qu’il n’emploie à son égard, avant d’user de son droit de répudiation. Certains maris balancent la femme dont ils ne veulent plus après une planche hérissée de pointes, de clous, supplice qui lui met les jambes et le bas des reins en sang. D’autres s’ingénient à lui faire avancer la poitrine et à prendre ses longs seins dans l’entrebâillement d’une porte. Ces actes sauvages s’accomplissent sous l’égide de notre gouvernement civilisateur !

Qu’attend-on pour mettre fin à cette barbarie ? Que de plus diligents et de plus habiles que nous aient imposé leurs lois aux Arabes !