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LES FEMMES ARABES

recèle aussi la musulmane tenue sous clef par l’arabe jaloux.

Ce vieux coin, moins sûr, dit le conseiller Ben-Larbey que la forêt de Yakouren, est un embrouillement de ruelles, d’impasses en escaliers, que les maisons, en se penchant les unes vers les autres, rendent sombres comme des tunels. On voit parfois, à une clarté, un homme baignant dans son sang, une femme poignardée et toujours une porte entre-bâillée, laissant apercevoir l’intérieur d’azur d’une maison équivoque.

L’insécurité fait fuir les Maures aisés et les immeubles, dont les collectionneurs disputent à l’État les vieilles ferrures et les faïences anciennes, se louent difficilement.

Toutes les races qui peuplent l’Afrique se meuvent à la Casbah. Le curieux, c’est que chacun vit là sans souci de son voisin et que tous conservent, avec leur costume, leurs habitudes et leurs mœurs.

L’indépendance de caractère dont les Africains font preuve en agissant ainsi, peut servir