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de sa fortune que le jour où elle est mariée. Mais dès ce jour-là, elle a l’administration et la jouissance de ses biens personnels. Elle peut même plaider contre son mari sans aucune autorisation.

Entre époux musulmans, la séparation de biens est le droit commun.

La femme n’a rien à dépenser dans le ménage, elle ne doit apporter aucune part contributive, attendu que la première condition exigée de l’homme qui veut contracter mariage est de pouvoir subvenir à l’entretien et à la nourriture de chaque femme qu’il épouse. Mais l’arabe souvent oublie le Coran et exploite ses femmes au lieu de les entretenir.

Bien que la musulmane ait reçu de son mari une dot, le soir de ses noces elle lui demande « Le droit de la première entrevue ». L’époux donne selon ses moyens une pièce de métal, ou un billet de banque. Cet usage était observé en France aux premiers temps de notre histoire. Clovis n’épousa-t-il pas Clotilde par le sou d’or et le denier d’argent ? Le