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LES FEMMES ARABES

leur costume théâtral ou leurs attifements de madone, si divinement énigmatiques sous le blanc haick, elles perdraient en se sanglant dans une robe sombre d’européenne, quelque chose de leur prestigieuse beauté de houris.

Une française s’embellit en se vêtant en musulmane, une musulmane s’enlaidit en se vêtant en française. Tout le monde peut constater ce fait.

Quel que soit l’habit qu’il porte, l’arabe si sociable, si respectueux de la parole donnée, si généreux, si hospitalier, ne doit pas être traité en ennemi quand il peut être pour nous un si précieux auxiliaire pour faire de l’Algérie que toutes les nations convoitent, un Pérou africain.

L’Algérie nous envoie déjà le marbre, le fer, le cuivre, le blé, l’orge, les essences à parfums, les pâtes alimentaires, l’huile d’olive, les truffes blanches, les primeurs, son vin reconstituant, ses délicieux moutons par bateaux. Elle fournit aux papéteries et à beaucoup d’industries, l’alfa.