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dans de longs pantalons et dissimulant leur belle prestance dans des jaquettes.

Le burnous élégamment drapé, achève de donner grand air à ces hommes statues.

Mais le burnous, si couleur locale, qu’on ne voudrait point voir abandonner est, il faut l’avouer, lourd à porter aux arabes. Qui ne l’a entendu accuser à la barre d’un tribunal ?

— Vous avez, demande le président, des indices qui peuvent mettre sur les traces de l’assassin ?

— J’ai vu, répond le témoin, deux individus qui s’enfuyaient… ils avaient des burnous !…

Le burnous ne fait point seulement suspecter les musulmans ; il gêne leur liberté.

Les arabes, cependant, ne veulent point voir abandonner même par les enfants, leur costume. M. Chérif Zahar a fait adopter par le conseil municipal un vœu, pour que les petits indigènes des écoles communales d’Alger, reçoivent, non des vêtements européens, mais des effets indigènes.

Quant aux musulmanes, si ravissantes dans